Autant que je m'en souvienne, j'ai toujours su qui était Katherine Mansfield. Elle fait ou a fait du moins partie des auteurs britanniques les plus renommés en France avec Shakespeare, Dickens ou les sœurs Brontë. Elle l'a dû aussi bien pour son œuvre novatrice que pour son destin brisé comme en témoigne l'article suivant paru en 1958 dans L’Écho de la Mode.
Allo, je voudrais parler avec la vraie Katherine Mansfield, s'il vous plaît...
D'après mes recherches, le projet de film hollywoodien évoqué dans l’encart rouge ne fut jamais réalisé. Je ne pense pas qu'il y ait lieu de s'en lamenter si je songe au fantasque Devotion sur les sœurs Brontë sorti sur les écrans en 1946. Je doute au surplus que l'auteur de l'article eût été capable de juger de son authenticité tant lui-même se révèle parcellaire et idéalisant – selon l'image que l'on s'était plu à se former de Katherine Mansfield après sa mort prématurée.
Cette image a augmenté le nombre de fantômes manquant de ressemblance qui hantent la littérature britannique (et qui auraient de quoi justifier à eux seuls l’instauration de la carte d’identité chez nos voisins). Nous avons déjà cité Shakespeare et les sœurs Brontë. Ne parlons pas (ou plutôt plus – cf. Kawaï !) de Jane Austen. Brtrr… Ces yeux globuleux… En comparaison, on peut certes juger moins dégradant pour Katherine Mansfield d'avoir été confondu avec un ange de lumière...
8 avril 2015


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