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The Enchanted Ground

Publié en 1766, Le Vicaire de Wakefield, d’Oliver Goldsmith, fait partie des grands classiques de la littérature populaire britannique. Il conte les malheurs qui s’abattent sur un ministre de campagne, Charles Primrose, et sa famille : ruine, escroquerie, séduction, incendie, emprisonnement – le sort (ou plutôt l’auteur) s’acharne sur eux.

Illustration de Tony Johannot, 1844

C’est avec humour et tendresse qu’Oliver Goldsmith fait le portrait d’un homme bon et généreux que la foi rend patient et toujours disposé au pardon vis-à-vis de ceux qui lui commettent du tort ou qui s’égarent. Il n’y a rien de plus touchant que son affection inébranlable et effusive pour le cas de sa fille à ce dernier égard.

On pourra remarquer toutefois que, si Oliver Goldsmith tient un propos ardent sur la résignation et le bonheur éternel censé attendre les personnes affligées après la mort, il ne fait pas languir jusqu'à cette heure les protagonistes de son récit. C’est ici-bas en effet qu’il procédera à une rétribution exacte, quasi à la livre sterling près, des méchants et des bons...

À travers son roman, Oliver Goldsmith défend aussi quelques intéressantes idées sociales et politiques qui conservent, du moins à mon sens, leur actualité, notamment sur les maux qu’entraînent de mauvaises conditions de détention ou sur le danger, pour une démocratie, de voir un pouvoir oligarchique se former quand les classes fortunées se replient sur elles-mêmes.

Pour ma part, après avoir apprécié vivement le début du Vicaire de Wakefield en raison de son humour et de son ton profondément humain, j’ai malheureusement trouvé ensuite quelque peu roboratif l’enchaînement des mauvais coups subis par le Docteur Primrose et sa famille, pour finir par être tout à fait agacé par le retournement complet (et comptable) de leur destin.

2 juillet 2014